Journal de ma captivité ou le récit d’un parcours… du combattant

Journal de ma captivité ou le récit d’un parcours… du combattant

Couverture_Journal de ma captivité

Le journal de captivité d’Edmond Tournier aurait pu tomber dans l’oubli, comme tant de récits de guerre, si Philippe et Yves Tournier n’avaient pas retrouvé par hasard, au décès de leur père Jean Tournier, à l’âge de 92 ans en 2014, le journal de guerre de leur grand-père. Un carnet d’une centaine de pages légèrement jauni, écrit d’une belle plume régulière.

Comment ce précieux carnet s’était-il retrouvé en possession de leur père, Jean Tournier, médecin et maire de Dieppe de 1965 à 1971 ? Lui avait-il été confié par son père ? Ou bien l’avait-il trouvé parmi ses effets personnels à son décès en 1966 ? Philippe et Yves ne l’ont jamais su…

Le journal d'Edmond Tournier dans sa version originale.

Le journal d’Edmond Tournier dans sa version originale.

Émus en découvrant tout un pan de l’histoire de leur grand-père qu’ils ignoraient, Yves et Philippe Tournier avaient à cœur de ne pas réserver au seul cercle familial le témoignage de leur grand-père paternel mais de le faire connaître au plus grand nombre. Lorsqu’ils présentent le journal de guerre à l’éditeur dieppois Gilles Leclerc, directeur d’Esneval éditions, celui-ci accepte immédiatement de le publier.

Philippe et Yves Tournier, les petits-fils d'Edmond Tournier, lors de la sortie officielle du livre à la CCI de Dieppe.

Philippe et Yves Tournier, les petits-fils d’Edmond Tournier, lors de la sortie officielle du livre à la CCI de Dieppe.

Journal de ma captivité nous entraîne, au fil des pages, sur les pas d’un homme dont on suit avec émotion le parcours du combattant depuis sa mobilisation le 3 août 1914 au 4 novembre 1917, date à laquelle il peut enfin de nouveau serrer les siens dans ses bras, de retour dans son Jura natal. Pendant plus d’un an, il retranscrit son périple de captif du fort de Vaux près de Verdun à Chemnitz dans l’est de l’Allemagne. Il raconte son quotidien de soldat se fixant pour objectif d’écrire : « Tout ce que j’ai souffert, tout ce que j’ai vu, tout ce que j’ai appris. »

Il décrit la progression des Allemands, les obus qui tombent, les privations, les humiliations, le manque de nouvelles de ses chers parents, l’éloignement de sa patrie dans les camps de représailles… Mais aussi tout ce qui lui a permis de tenir le coup : la solidarité des civils, l’amitié de ses camarades de guerre, sa foi et l’affection des siens. Il évoque la moindre joie du quotidien se transformant pour lui en grand bonheur : la réception d’une lettre ou d’un colis de sa famille…

De retour chez lui, Edmond Tournier retranscrira au propre son Journal de ma captivité. Il était alors loin d’imaginer que, cent ans plus tard, son journal de soldat laissé en héritage à sa famille serait publié et lu par toutes les générations.

Journal de ma captivité est un récit de guerre mais avant tout l’hommage à un père, à un grand-père, et à tous ces hommes qui, eux, n’ont pas eu la chance de revenir vivants chez eux…

Edmond Tournier en 1911, à 21 ans, et en 1965, à 75 ans.

Edmond Tournier en 1911, à 21 ans, et en 1965, à 75 ans.

Une collaboration passionnante et émouvante pour RédacNet qui est très fière d’avoir pu contribuer à ce que ce témoignage ne tombe pas dans l’oubli. Merci à Gilles Leclerc des éditions Esneval pour sa confiance sans cesse renouvelée. Merci à Philippe et Yves Tournier pour leur sympathique et efficace collaboration.  

Journal de ma captivité par Edmond Tournier, publié chez Esneval éditions, 220 pages, ouvrage illustré, 18,50 €. Correction, mise en page, conception graphique et suivi éditorial : RédacNet.

© Karen Platel – Rédactrice, correctrice, conseillère en écriture – www.redacnet.com

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