Clothilde et Fergus, séparés, décident de passer les vacances de la Toussaint dans leur maison familiale en Irlande, à Waterville, dans le comté du Kerry. Ils projetaient de redonner un second souffle à leur couple. Mais, c’était sans compter sur l’irruption intempestive d’Ethel Brady, « chief inspector » à la recherche d’un escroc notoire, du séduisant Jeremy, et de la cocasse Brenda, qui vont quelque peu « animer » leur séjour.
Dans ce Jeu de dupes et faux-semblants, Katia Verba nous présente, une fois de plus, une intrigue à rebondissements extrêmement bien ficelée qui n’a rien à envier au genre romanesque ou au septième art. L’humour grinçant, marque de fabrique de l’auteure, vient rythmer et pimenter l’intrigue et se pare d’une seconde couche de tendresse, rendant les protagonistes attachants.
La femme, le mari et l’amant… Jusque-là, rien d’anormal… Mais l’auteure nous entraîne, au gré de son inspiration, de révélation en révélation, sur fond de règlements de comptes et renouvelle les codes. Dans cette comédie grinçante, Katia Verba parvient, en effet, à éviter l’écueil de la caricature grâce à de subtils dosages et une intrigue qui finalement nous laisse aussi dupés et à bout de souffle que les protagonistes.
Soignant minutieusement les dialogues et la psychologie des personnages, l’auteure nous présente en plus du couple phare, un trio de personnages, Ethel Brady, Jeremy Martin et Brenda Scott, tout aussi remarquables de réalisme et d’intérêt les uns que les autres. Car, dans les pièces de Katia Verba, il n’y a pas de « personnage secondaire ». Que les acteurs qui viendront postuler pour un rôle le sachent !
Et puis ce sens, cet art de la repartie ! Elle nous offre un florilège de répliques savoureuses. Cette dispute conjugale à la « je t’aime moi non plus » prend des allures de joute oratoire émaillée de propos croustillants à noter quelque part et à ressortir dans les grandes occasions. Mais, l’auteure ne cède pas à la facilité et lorsque le couple se lance des vérités à la figure, il n’y a ni bassesses ni vulgarité, qui auraient pu devenir lassantes à force d’être agressives et attendues.
Allez, zou, au placard la fidélité… avec l’amant ! Finalement, n’est-ce pas cela le véritable amour : savoir pardonner à l’autre ses faiblesses, ses défauts et… ses incartades ? Et si, pour une fois, ce n’était pas forcément le mari le dindon de la farce ? Mais chut, je n’en dirai pas plus…
Merci Katia de me faire confiance depuis quelques années déjà…
Jeux de dupes et faux semblants est disponible en version papier et numérique chez Mon Petit éditeur ou bien chez Amazon, La Fnac ou Cultura.
Découvrir l’univers de l’auteure : ICI.
Quelques articles consacrés à Katia Verba :
- Découvrir son roman La Maudite de Valognes : ICI.
- La libertine côté jardin à siroter sans modération : ICI.
- L’affaire Ada Cross, sa dixième pièce de théâtre : ICI.
© Karen Platel – Rédactrice, correctrice, conseillère en écriture – www.redacnet.com